dimanche 24 janvier 2010

le fin des fins.





expérience.
lancez le lecteur. le texte est écrit dans la durée de la lecture.

la fin d'un spectacle n'est pas toujours la déchéance apocalyptique que l'on croit.
tiens ! prenons "La femme poisson" ! la dernière à eu lieu dans un Espace (celui de pierre boespflug). aucun lieu de la night n'étant ouverts (je ne me rappel plus cette ville, ce désert, cette ghost town....), tout le monde se rabat sur une épicerie de 23h30 et commande deux kilos de chips et 3 Baileys, ou je ne sais, peut être bien des Malibus ou des bières King Size (de toute manière il ne restait rien en dehors des goûts de Fac ; ce devait être une ville à Campus). ce qui restait de nuit en revanche partait à vau-l'eau, un radeau en perdition, une histoire qui finit mal.
et puis, un CD. une musique mis par hasard (il ne restait plus que cela dans la collection des ambiances de tournée) dans le lecteur bringuebalant de l'Espace... et nous voilà parti pour Woodstock et Santana. Caliente !
engoncés à 6 dans le Combi Renault, amassés dans les sièges sky (qui allait si bien avec le simili cuir de nos vestes à la Starsky et Hutch) et bataillant la chips ou le verre de bière d'une 75.
la fin de "la femme poisson" en roue libre ! qui était là ? je ne sais plus.... babette, yseult, pierre, eric, jacques, aa......un souvenir de soirée d'étudiants en chambre 9m2 à 18, traversant l'époque et le présent.
....et autour, une ville d'encre, sans agitations subversives, rangée des ballons, pas si belle finalement dans cet abandon dicté.
....et au centre du monde (forcément ,ce soir, forcément), une équipe de La Soupe se trémoussant dans une caisse sur ce parking pour la fin d'une histoire et le début de la suite ! la suite d'ailleurs qui ne se résumait à l'époque qu'au lendemain. mais voilà, c'était la fin de "la femme poisson", le premier spectacle big size de La Soupe et qui avait tourné 3 ans. une aventure de construction et de déploiement. un premier pari pour cette compagnie. une rencontre définitive pour tous.

le fin des fins.....

cette musique de Santana est resté gravée comme un sacré moment de jeunesse. comme quoi, le temps ne fait rien à l'affaire. et puis l'histoire d'une compagnie c'est aussi l'histoire des "autours". amours (aucune révélation ne sera faite ici !!) , amitiés, soirées (là, j'ai des photos !!), confidences (...) et tout un tas de relations de l'instant, sans perspectives autres que l'équilibre d'un tout. c'est difficilement décryptable mais cela se vit. dans un Espace par exemple ! et puis, Santana à Woodstock c'était l'orgue Hammond B3 et sa cabine Leslie (on la voit sur la vidéo : le gros meuble derrière qui génère ce terrible trémolo), le son électrique, le groove-salsa mélangé, l'énergie superhot....
de toutes les époques. il reste toujours un truc, une empreinte de l'énergie motrice, de ce qui donne envie. le reste n'est finalement que de l'emballage circonstanciel. écoutre un solo de Charlie Parker ou de John Coltrane avec les oreilles de nos jours et uniquement celles ci, c'est passer juste à coté du pourquoi, du demain. y entendre le pari, l'audace, le désir, l'invention, le lâché prise, l'abandon positif, la communion, le futur joué... c'est déjà vivre hier comme aujourd'hui ou demain ce qui fait le sel de la vie.

aa



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