l'art.... des tournées.

qui est aussi l'art d'écrire un billet pour rien.

"derrière la porte" en goguette, donc, sur les routes et en manœuvre délicate de remorque.
les yeux rivés sur le GPS, abordées par les lieux, sabordées par le temps qui presse, en pâmoison devant l'hôtel (peut être, pas toujours), remplies des rires d'enfants, soucieuses du matin "jeune publique" et fatalement du déjeuner si tôt qui l'accompagne, en montage, en démontage, au repas, à 2, à 3, à 4 ou à 5, en négociation avec les techniciens, en liaison SMS ou cellulaire avec l'autre monde, en conduite, en imagination éveillée, en sommeil bercé de souvenirs ou de demains, en confidences de route ; yseult et delphine prêtes déjà à rentrer.

finalement, l'excitation de la tournée c'est ce sens de la focale. une vie réduite au moment, à l'instant. sans lendemains, sans autres perspectives que le juste temps.
et puis, tout de même, quelques rêves....
aa

Orphée - Manipulations

- photos de Antoine Arlot -

Orphée-manipulation

Orphée, c’est de l’histoire ancienne certes, mais pas seulement : un regard sur le fantôme des peurs, une traversée des ombres, un grand huit de sons inouïs. Un duo musicien et marionnettiste allant de passes en trouvailles sur une mise en scène d’Eric Domenicone et une mise en son d’Antoine Arlot....

Orphée remonte des enfers en compagnie d’Eurydice. Il oublie sa promesse faite aux Dieux. Il se retourne. L'image d'Eurydice se brouille devant ses yeux, son aimée meurt une seconde fois.

Du mythe nous retenons 2 phrases:

...de son corps amoureux, un souvenir fugace ...

...il sut qu’il ne la reverrait plus ...

Comment rendre en musique et en image l’évocation de cet amour absolu, ce qu’il provoque en nous ? Comment sans mots, parler d’amour, de la peur de la perte de l’autre, du vide provoqué par l’absence ? Comment tendre un fil entre la sensualité et la mort ?

Sous le Jupon

- photos de Marine Drouard -

toute première fois....

"Just like heaven" disaient les Cure.... en tous les cas, cette première fois de "ce que je fais assis là par terre" sera comme toutes les premières. un grand moment d'émotion en soi. sans autre finalité que de faire exister un objet qui va vivre, prendre un envol, se détacher d'une réalité corsetée (et aprés tout, les premières c'est le souvenir des après oubliés....). tout ce temps de recherche, toute cette période d'alliages intellectuels et artistiques, cette histoire de compagnie aussi avec ses envies et ses désirs partagés, se retrouvera en équilibre, presque à nu, sur un plateau de Briey. qu'importe. un grand moment d'émotion, une substantifique foi en l'élévation.

APT, c'est une fable écologique nous explique Delphine Bardot (wonder woman de cette mise en scène et du reste). c'est vrai. un vade mecum, une exploration sensible d'une erreur. celle d'une humanité qui oublie de croire en elle pour grandir. une humanité trop humaine qui laisse la place aux vents mauvais et aux féroces désirs de s'élever par la destruction.
lézardes, fissures, trous, plaies, tout sera là dans ce théâtre pour montrer un avenir connu et qu'il ne faut pas oublier. un conseil de prudence mais aussi, paradoxalement et surtout, d'audace. l'audace de vouloir changer ce monde, de le faire grandir et s'épanouir pour révéler cette humanité que l'on préfère. celle de la création, de l'invention, de l'émerveillement.

et de l'humour ! car APT n'est pas un sombre plongeon dans le cataclysme annoncé. non. un humour noir circule dans tous les recoins et fissure cette image sans profondeur. le titanic coule, mais avec panache !
le roman d'Egloff, d'où tout est parti, nous avait plu pour cela. pour cette distance, cette ironie et cet amour des petites réflexions chirurgicales. un regard à l'emporte pièce de mots banals mais à la résonance terrible !

Egloff où la leçon sans leçon.
une inquiétude, une divination, une prédiction partagée mais sans quitter le navire qui sombre.

APT est un montage de démontages.
musiques éclatées, décor fragmentés corps désarticulés, paroles sans lien entre un comptoir de bar et une gare à l'abandon, une traversée du désert vu du dernier saloon.
APT c'est tout simplement une partie de tous les jours avec l'espoir que chacun y puise l'énergie d'une envie et d'une croyance. croire en l'Homme ? why not. et qui sait....

mais pour l'instant, la Cie LA SOUPE sera encore 8 jours en résidence à Briey pour recomposer et terminer "ce que je fais assis là par terre", un roman qui nous à plu, avec des comédiens, des musiciens, de marionnettistes et tout une compagnie déterminée à nous faire vivre une grande aventure.

Close to me !
aa




DECEMBRE

Communauté de communes du pays de Briey (54) CREATION
Les 16, 17 et 18 décembre à 20h30

--------------2010--------------
JANVIER
Scène nationale de Vandoeuvre les Nancy (54)
Le 12 janvier à 14h30 (scolaire) et à 20h30 (tout public)Le 14 janvier à 10h00 et 14h30 (scolaires) Le 15 janvier à 10h00 (scolaire)

Théâtre T.J.P – CDN de Strasbourg (67)
Le 19 janvier à 20h30 Le 21 janvier à 14h30 Le 22 janvier à 20h30 Le 23 janvier à 20h30

MARS

Théâtre T.J.P – Festival Les Giboulées de la marionnette (67)
Entre le 20 et le 28 mars [option]

AVRIL

Institut de la Marionnette – Théâtre municipal - Charleville Mézières (08)
Le 22 avril à 20h30
Théâtre Gérard Philipe – Festival Géocondé - Frouard (54)
Le 27 avril 2 représentations

MAI

La Salamandre – Vitry le françois (51)
Le 25 mai à 9h30 et 14h30Le 26 mai à 9h30

quelques jours avant la dernière de la première....

la dernière ligne droite approche-APT au décollage.-Briey en stand by-derniers préparatifs de delphine bardot-tout le monde connait son texte par coeur-euh-tout le monde connait la fin de l'histoire.

aa

en attendant Briey....

from/de
delphine/delphine.

en attendant Briey et sa dernière ligne droite sans virage et tout à bloc.... pour le roadster APT ! ("ce que je fais assis là par terre"). création le 16 décembre. et le reste de la nuit d'après pour inventer la suite. tout un monde est devant nous ! non ?
aa

and now....

(photo db, again !)

à nous Briey !
RDV pour la dernière ligne droite de "ce que je fais assis là par terre" mis en scène par delphine bardot.
première le 16 décembre !
whop hop hop !
aa

tic tac... la création APT approche... l'esprit s'envole...

(photos db)

aa

vid's from db at Charleville APT. pigé ?

aa

soirée rien.

rien ?! mais siiii ! soirée foot.
aa

sankukai 2.

ben quoi ! c'est juste pour voir qui lit ce satané blog....
aa

sankukai !

résidence à l'institut : site

parce que c'est la bataille !

antépénultième ligne droite avant la création le 16 décembre à Briey. autant dire que c'est le vif du sujet qui est abordé. une fois les scènes déterminées en gros, une fois les pistes ouvertes, les marionnettes presque finies, le son trouvé dans les grandes largeurs.... on colle le puzzle et..... aarrgh.
le "travail" commence.
cela peut sonner étrange aux oreilles d'un néophyte des créations théâtrales, mais les longues étapes de fabrication se "réalisent" souvent dans les derniers moments. c'est à cet instant que se révèle l'émotion sous-jacente, le sentiment que l'on cherche à mettre en vie, le sens d'un texte que l'on a aimé (de Joël Egloff donc), le besoin de mettre en oeuvre un regard. ou pas.
en l'espèce, tout est là, et, oui, cette noirceur d'humanité gorgé d'humour, de dérision, d'indifférence, de tendresse, d'intérêt veule, de peurs ou de spiritualité, se fait entendre dans tous les interstices des fissures ouvertes par "ce que je fais assis là par terre".

mais... le travail est de donner à tout ceci, la densité, la souplesse, l'évidence, la simplicité, la légéreté d'une vie qui passe (et ici d'une terre qui se consume). un cataclysme prés de chez vous.
il reste alors à affiner les personnages, donner un sens au non expliqué, une vie parallèle à l'espace sonore, une grandeur, du liant et une élévation du regard.

et ce mardi, pierre boespflug, eric domenicone, yseult welschinger, alex picard et aa s'y sont attelés sous la houlette de delphine bardot qui prépare un sacré coup.


aa

[San Ku Kaï San Ku Kaï]
[C'est un message, c'est un message]
[San Ku Kaï San Ku Kaï]
[C'est un voyage, c'est un voyage]
[San Ku Kaï San Ku Kaï]
[C'est la bataille, c'est la bataille]
[San Ku Kaï San Ku Kaï]
[Dans les étoiles, dans les étoiles]

(Mon nom est Sidéro)
(Je répète, Sidéro)
(Je vous parle à bord du San Ku Kaï)

[Là-haut dans l'espace]
[Il y a des machines]
[Là-haut dans l'espace]
[La guerre est sublime]
[Là-haut dans l'espace]
[L'aventure dépasse]
[Là-haut dans l'espace]
[Les rêves les angoisses]
[Là-haut dans l'espace]
[Quelqu'un nous regarde]
[Là-haut dans l'espace …]

[San Ku Kaï San Ku Kaï]
[C'est un message, c'est un message]
[San Ku Kaï San Ku Kaï]
[C'est un voyage, c'est un voyage]

(Attention ! Cosmosaure à portée de tir)
(Volcor nous attaque ! Volcor nous attaque !)

[Là-haut dans l'espace]
[Il y a des légendes]
[Là-haut dans l'espace]
[Des empires s'étendent]
[Là-haut dans l'espace]
[Le bien et le mal]
[Là-haut dans l'espace]
[Se livrent bataille]
[Là-haut dans l'espace]
[Quelqu'un nous regarde]
[Là-haut dans l'espace]

et le plus drôle dans tout cela... c'est l'ubiquité !

and now ! everybooooody... goes to... Charleville !

tout APT en tout les cas.
et retour aux sources pour alex picard et yseult welschinger, les diplômés de l'ESNAM. ah, ca oui ça frime....

une semaine de résidence là où déjà "la femme poisson" avait sévit.

puis Briey, puis la première le 16 décembre. et oui, et oui, et oui....

ps : juste un truc l'ESNAM... vous avez pas un blog, un myspace, un twitter, un skype, un iphone 3GS, un bip de doctor Clooney version Urgences, un télégraphe, un sémaphore ? enfin ! une connexion supérieur à 56k ???

ah mais si ! vous avez un site ! ouf.

aa

empire strikes back.

marine drouard de retour..... et toujours, toujours, forever young, une vidéo de delphine bardot !
aa

J-encore pas mal de jours.... mais quand même.

en gros APT ça continue d'avancer. en ce moment le paquebot est à Vitry et il sera bientôt à Charleville....
peu de choses à dire à cette heure ci en fait. vers 2h52 du matin, l'imagination faiblit.

et les photos sont de delphine bardooooot (et les vidéos de son 3GS, ah ben oui, ah ben oui).

aa