mercredi 20 janvier 2010

l'art des hasards (version longue).



c'est une sempiternelle situation. un tremplin aux solutions, une dérivation des habitudes.
le hasard.
alors, oui il y à celui, drôle, du mini jogging de scène de pierre boespflug qui a réduit de mini à miniminimum au lavage (certaines photos circulent déjà sur le net, bien sur, ici par exemple), mais, surtout, et encore, ce hasard qui nourri l'invention, qui propose une direction inattendue, une aventure. pour qui à le gout de ces audaces imprévisibles, de ces tentations à l'inconnu, le hasard devient une gourmandise et une quête. de heureux hasard il n'y à pas en tant que tel, mais de hasards pris à la volée, comme ça, sans vraiment réfléchir, instinctivement, avec la sensation d'ouvrir une porte sur un mouvement, sur un changement, alors là oui, ça fourmille ! finalement, saisir sa chance c'est saisir la vie qui s'offre au détour d'on ne sait quoi pour on ne sait où. un demain à inventer sur place et de suite.
bien sur, c'est tout le sens, le carburant de "l'improvisation" (telle que le vivent les musiciens improvisateurs), mais pas seulement d'elle. c'est aussi la merveille d'une adaptation, d'une prise en compte, d'une tenu du présent.
il en fut ainsi hier chez "ce que je fais assis par terre".
c'est un vrai bonheur de les repérer ces instants, ces petits riens qui changent la donne et mettent du piquant à l'œuvre. une chaussure qui glisse un peu, un objet qui tombe, une phrase qui s'inverse, un larsen qui part.... tant et tant d'événements insignifiants mais qui, au centre d'un spectacle en équilibre, d'une histoire à vivre, se révèlent comme autant de traces de la dimension thaumaturgique du spectacle vivant. ce sont les empreintes du moment. la réalité éblouissante de l'instant.
c'est souvent de ces moments dont on parle en loge au retour de la scène. un moment à part où chacun confie ses retournements de situations, ses échappées libres, ses envolées et ses crashes.
je dis cela en écoutant cela ce qui explique aussi ceci c'est à dire un aparté sans raison. ben oui çà arrive. avec cela aussi d'ailleurs.


donc, oui, les loges, au retour d'expédition scénique, et ces moments innattendus dont chacun sait qu'outre le sel du spectacle, le lien au présent et la complicité qu'ils créent avec le publique, ces micro-évenements donc, ces particules, ces epsilons, sont aussi le sentiment d'une grandeur. celle de vivre (et de partager) une raison de vivre . universelle. ah ben oui, ah ben oui. c'est du grandiose. mais quand même. un métier pareil, où tout est sujet à la chute, où rien n'est gagné, où tout est un dévoilement, ce métier qui n'en est pas un, ce saut, tient de cela, de ces riens.
si on veut voir la vie en rose il faut donc traquer les riens. par exemple, Joël Egloff (avec majuscules il appréciera). pourquoi il a pas dit "ce que je fais assis là par terre" mais bien "ce que je fais là assis par terre". ah ! voilà. je suis sur qu'il lit ce blog, et s'il est arrivé jusqu'à cette question métempirique (même le correcteur de "blogger" ne comprends pas cet adjectif) j'aimerais qu'il révèle le pourquoi du comment de tout ceci. même si j'ai une petite idée.
bref.
quand même. ce "là" change tout.
alors, soit c'est le hasard comme un peut dire, la jeune marion m'a fait un beau papier plutôt que la jeune mariée m'a fait un beau pompier, ce que je peux comprendre (une erreur étant si vite arrivée), soit c'est voulu. mais alors ?! ce "là".... c'est un monde ! une révolution ! un changement de cap !


aa


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