vendredi 23 octobre 2009

oh ben ça! dis ! ola. ah ! oui. pffff.


ah oui.
c'est vraiment bien parti APT (ce que je fais là assis par terre - mise en scène par delphine bardot). et c'est "l'oreille extérieur" (qui n'est pas cassée) qui vous le dit.

30 minutes "in the box" avec certes moult détails à régler (de rythme, de finesse, de densité, de technique) mais on est déjà dans l'univers d'Egloff. un monde dévasté et qui tout d'un coup le réalise.
et ces 30 minutes servent déjà cette idée. l'humanité perdue recouverte des couches du quotidien, de l'habitude, de l'indifférence et aussi, énormément, d'attendrissement et ... d'humain.
paradoxe de vies qui se construisent en détruisant et se détruisent en construisant.
mais au delà, en dessous, au dessus, cours tout de même cette complicité incontournable.
Eric Domenicone et Alex Picard se jettent dans les couleurs des personnages. leurs réflexes, leur vie, leurs espoirs, leur oublis. c'est un plaisir de voir s'échafauder les scenarii alambiqués de des 2 (?) loustics. un plaisir aussi de voir se construire les strates du jeu de comédien, de voir les idées au vol et les pieds au sol.

les marionnettes prennent enfin vie, projetant des images que l'on voudrait mirage mais qui résonnent pourtant si vraie.
madame Douchko, Jeff.... sont déjà si familiers ! cette concierge, héroïne d'un moment, qui va vite disparaitre engloutie, ce Jeff, ce pote, cette invention de solitaire, cette béquille à la folie, si proche, si dingue, si trouble reflet de la destiné du Monde...
ces marionnettes sont pleines de vies. chargées à bloc de possibles. Yseult Welschinger leur à véritablement donné un espace, un terrain de jeu. c'est toute la finesse d'une construction qui pose une empreinte mais laisse le geste vivre (je me rappel de l'étonnement que j'avais eu en les voyant de prés. tellement "objet". puis, de les voir si belles, si transportées, si élégantes lorsqu'elles sont en jeu... c'est encore aujourd'hui un grand moment).
se faire capturer par ces regards, par cette émotion d'une marionnette en mouvement.

non, vraiment, APT est sur les rails et fonce à toute berzingue vers 1 heure 30 de spectacle où se côtoient et la caricature et le drame sourd, et le banal et la fin des temps.
avec un humour noir partagé...

et la musique de Pierre Boespflug. ah !
qui d'un larsen de çi ou d'un charme de là est un vrai bonheur. on oscille entre la nature sonore (vaste, très vaste domaine magique des "sons", cette endroit si fascinant) et les mélodies aux doux paysages surannés. un cadre de piano déglingué, un fender rhodes, des pédales sampleur bourrés de souvenirs, des ustensiles de tous les jours sortis du musée des sons, un éveil, une sourde lame de fond, une inquiétude, un papillonnement de l'âme... et tellement de perspectives.


aa























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