mardi 27 mai 2008

le blog....




le blog d'une compagnie c'est parfois un journal de bord (quand ça tourne) et parfois un coin de table, un papier libre, un endroit ou l'on peut jeter (avec l'importance d'une lecture possible) les grandes lignes de ce qui va se passer.
pour la SOUPE, son blog, c'est un jardin. un espace pas encore bien tondu, laissé au vent de ce qui passe, un moment de recherche, le gout de la cerise.
bien sur, on peut y voir les photos des ailleurs traversés, mais avouons le, il est tout aussi intéressant de partager un work in progress.
or, la prochaine création est justement in progress. on y pense en permanence. une occupation de l'esprit, un squat des lendemains.
quelle scéno, quelle musique, comment mêler intelligemment improvisation et écrit, où mettre en vie la marionnette, comment aller plus loin sans déstructurer la pensée, comment tenter, jusqu'à quel point peut on déplacer le curseur de l'audace ?et puis la création n'est pas uniquement dépendante de l'invention. il reste à trouver les partenaires, monter les dossiers, espérer les confiances.... tellement d'aléas qui au final font vivre une aventure à toute la cie bien avant le premier jour de résidence.
c'est ainsi. un pari au long court, une mise en question sempiternelle.
a priori tout se met en marche en janvier 2009. mais en attendant, on y penses, on y penses....
aa

lundi 19 mai 2008

6h40.


et si on fabriquait un immense crescendo -de rien a très fort- pendant APT (la prochaine création) ? ce serait super de créer une illusion psycho-acoustique. l'habitude de quelque chose qui devient insuportable au moment où l'on s'en rend compte. au spectateur de le rendre intenable par sa seule conscience. cela changerait d'une tapisserie musicale bien narrative. un peu à la manière de "la légende d'eer" de Xenakis. comme un coup en douce. un attrape spectateur qui se faufile pendant une heure. le ver sonore dans l'oreille.


une création, c'est en amont.... et tôt le matin !
aa

vendredi 9 mai 2008

C'est....

.... comment dire ? un métier excessivement difficile. la route, l'épuisement physique, la solitude parfois. un exemple ? un exemple.
delphine bardot et yseult welschinger. deux têtes pensantes de la cie "la soupe" ; motivées, toutes entières à ce métier, comme un don de soi, un sacrifice de vie de famille, une exigence terrible.
rendez vous compte. l'une et l'autre laissant derrière elles leurs amoureux, leurs enfants, leurs lieu de ressourcement, le jardinage du WE ou encore "les experts" sur la Une. non vraiment. un dur apprentissage de la création.
et pour le prouver je vous livre ici des photos explicites. tout est montré. allez ! on cache rien :









YSEULT WELSCHINGER ET DELPHINE BARDOT
EN ROUTE POUR LES DATES DE BINIC TRES LOIN DES VOSGES.














mardi 6 mai 2008

alors, alors, alors....

on le sait un blog qui ne change pas tous les 3 jours est un blog mort... ce coup ci c'est just in time ! on a failli frôler presque limite wow la catastrophe....
mais comment ?
et bien - en attendant les photos de nos Mer-veil-leu-ses comédiennes marionnettistes à Lunéville le 7 pour "derrière la porte" - avec des rajouts d'instantanés sur des spectacles dont on ne parle pas tant que ça : "humeurs" et "vanités" (lors de leur construction et en version pub).

J'ai vu les deux et ce diptyque est un écho aux idées reçues. d'un coté le regard obsessionnel et assujettie sur un corps (les fameux 90 - 60 - 90 de Bardot, et oui) qui inéluctablement va se flétrir, et de l'autre cet objet du rejet pourtant si quotidien que sont les humeurs du corps....
des histoires de hantises, le spectre du temps qui passe, l'idée du corps vivant.
il reste à dire, pour parachever le tableau, qu'on y retrouve des claquettes flamenco, une poubelle bourrée de gadgets, des manipulations d'objets farfelus, une main aux longues, longues, très longues jambes, des poils en pagaille et beaucoup d'humour, de distance et d'images à sensation.
le Grand 8 de la petite forme ! la Montagne russe de la poupée Barbie !

comme toujours avec La SOUPE, c'est un regard oscillant entre la réflexion, un humour noir et souvent bien décalé, des tiroirs d'idées, des objets quotidiens projetés dans la vie, un théâtre en forme de périple, des astuces techniques, une musique qui ne se donne pas à la démagogie, un simple regard bienveillant.


aa